ENTICHER (S'), verbe pronom.
Étymol. et Hist. A. 1. 1539
entiché « qui commence à se gâter (d'un fruit) » (
Est.);
2. 1539 « corrompu par (un vice, de mauvaises opinions) » (
Ibid. : il
est entiché de ce vice).
B. 1. 1768 « prévenu en faveur de (quelqu'un ou quelque chose) » (
Desgrouais,
Les Gasconismes corrigés, p. 184);
2. 1845
s'enticher de qqn/qqc. (
Besch.). De l'a. fr.
entechié, -er, attesté aux mêmes sens (
xiies. part. passé « pourvu (d'une qualité, d'un défaut) » ds T.-L.), lui-même dér. de
teche, tache*; préf.
en-; suff.
-é*, dés.
-er. Le passage de
-e- à
-i- est prob. dû à l'infl. du verbe a. fr.
enticier a « inciter à » (
ca 1165 ds T.-L., v.
FEW t. 2, p. 711 a), employé dans des contextes analogues, p. ex.
enticier a faire le mal/antechiez de pechiez (ibid.). Pour l'évolution sémantique,
cf. le sens de l'a. fr.
teche/tache qui désigne indifféremment « une qualité bonne ou mauvaise ».